Entre surveillance et thérapie : histoire du lit en psychiatrie
Cette table ronde explore l’évolution du lit comme objet symbolique en psychiatrie. Elle fait intervenir Émilie Bovet, chercheuse et maitre d'enseignement à HESAV, et Aude Fauvel, chercheuse à l'Institut des humanités en médecine.
24 septembre 2024
Palais de Rumine, Salle du Sénat
Gratuit, sur inscription
Témoin de l’évolution des dispositifs thérapeutiques en psychiatrie, le lit reflète la manière dont on perçoit les rapports entre sommeil et santé mentale à travers les époques. Les documents d’archives rendent compte des usages multiples du lit, d’un instrument de surveillance à un lieu de repos et d’intimité en passant par une unité de mesure quantifiant l’activité d’un hôpital.
Alors que, du XIXe siècle aux années 1950, le sommeil prolongé est utilisé pour « calmer les esprits », à l’image de la cure de Sakel, certain·es soignant·es recommandent de réduire le temps de sommeil dans des cas de crise psychotique au tournant des années 1990-2000.
Mobilier a priori ordinaire, le lit permet en réalité d’aborder l’histoire de la psychiatrie sous un autre jour et d’éclairer certains de ses angles morts—la place de la sexualité dans les hôpitaux, par exemple.