Les centres de simulation, « ThinkLab » des soins durables
« La durabilité est un sujet fondamental aujourd’hui, affirme Raquel Becerril, Experte en formation par la simulation à HESAV. Au-delà des politiques publiques et des directives qui vont dans ce sens, c’est surtout une responsabilité du système de santé pour aborder l’avenir. C’est aussi une demande de la communauté étudiante et, dès lors, une opportunité de transformer les soins avec et pour les professionnel·les de demain ».
Gestion de l’énergie, des ressources, des déchets, … A HESAV, plusieurs recherches abordent ces sujets dans le cadre d’un groupe de travail dédié. L’objectif : faire évoluer les pratiques vers davantage de durabilité. Mais la question est transversale. Elle s’illustre aussi au sein de la formation. « Les centres de simulation, parce qu’ils imitent le réel, produisent une quantité importante de déchets, explique Raquel Becerril. C’est l’occasion d’une réflexion collective en vue de les réduire, dans le cadre de la formation mais aussi pour faire évoluer les pratiques professionnelles. » Ces réflexions, spécifiques aux enjeux de la simulation, sont intégrées au groupe de travail, à travers notamment des recherches que Raquel Becerril mène en collaboration avec Céline Schnegg.
Des solutions innovantes pour repenser les ressources dans la simulation
Réduire les déchets ne va pas de soi. Il faut veiller à préserver la réalité des situations pour que les gestes techniques correspondent aux pratiques. D’autres solutions sont ainsi explorées. Certains centres recyclent les produits usagés ou périmés des hôpitaux, d’autres proposent des pratiques « low-fi », basse fidélité. A HESAV, ces innovations pédagogiques résultent d'une véritable collaboration entre les enseignant·es et les spécialistes de la simulation, tels que Pierre-André Favez, Technicien de simulation. « Nous utilisons par exemple des tapis de yoga pour réaliser les sutures, s’amuse Raquel Becerril. La texture fait tout à fait illusion pour l’apprentissage du geste technique et le tapis reste utilisable ». Autant d’initiatives qui ouvrent la réflexion avec les étudiant·es pour imaginer des pratiques professionnelles durables.