Description
La situation des personnes atteintes de troubles psychiatriques et hospitalisées est complexe et nécessite une offre en soins combinant des approches pluridisciplinaires.
Les pratiques en médecine complémentaire et intégrative (MIC) sont des approches de plus en plus souvent utilisées dans l’offre thérapeutique à ces patients. Dans un contexte où les hôpitaux romands intègrent davantage ces nouvelles pratiques, il apparaît pourtant que les professionnels de la santé se considèrent comme insuffisamment formés en MIC alors que les patient sont en manque d’information fiable.
Cette étude vise à décrire l’influence des facteurs individuels des professionnels en psychiatrie qui sont en jeu dans leur intention à faire usage de la MIC afin de mettre en perspective les facteurs psychosociaux qui facilitent ou au contraire entravent l’intégration de ces pratiques dans leurs soins thérapeutiques.
La démarche méthodologique est de type mixte : le questionnaire quantitatif, élaboré à partir d’une démarche qualitative (focus groupes et entretiens) sera distribué aux 197 professionnels de santé du secteur. Il est prévu de réaliser une démarche rigoureuse de validation du questionnaire afin de pouvoir, suite à cette étude, faire un usage plus large du questionnaire dans les hôpitaux psychiatriques de Suisse romande.
Echantillonnage et collection de données
Des entretiens semi-directifs avec des personnes responsables des associations, des groupes de soutien par les pairs et des activités disponibles pour les PA se focaliseront sur les difficultés en relation avec le fonctionnement concret de ces structures/programmes/activités, et permettront d’en préciser les profils (statistiques descriptives).
Cinq entretiens semi-directifs seront menés pour chaque groupe (quatre groupes de PA et un groupe de professionnels de la santé), ainsi qu’un Focus Group par catégorie de maladie psychique, constitués en référence au concept de la « maladie psychique grave et persistante » (SPMI), en l’occurrence schizophrénie, troubles affectifs, troubles anxieux et autres maladies psychiatriques. En outre, un Focus Group sera réalisé avec des professionnels de la santé mentale.