PICHONNAZ Claude

Lausanne Orthopedic Research Foundation, VD-HESAV

Mouvement, sport et santé, Développement, techniques de soins et biotechnologies

PICHONNAZ Claude - Requérante principale , CONTAL Olivier - Partenaire, LESSERT Claudia - Partenaire

CHUV - Centre Hôspitalier Universitaire Vaudois

Il est prévu de déployer dès 2024 l'application CHUV@home pour les patients opérés d'une prothèse de hanche ou de genou au DAL, afin d'améliorer leur suivi postopératoire après le retour à domicile. Une large adhésion des patients, une résolution rapide des effets indésirables et une satisfaction élevée ont été constatées lors du déploiement de cette application dans d'autres départements du CHUV (Agri, 2020). L'application n'inclut cependant pas encore de volet permettant d'éduquer et d'orienter le patient dans sa préparation à l'opération et ses suites.

Lausanne Orthopedic Research Foundation

Pratiques professionnelles et interprofessionnelles en santé

PICHONNAZ Claude - Requérant principal , LESSERT Claudia - Collaboratrice, CONTAL Olivier - Collaborateur

La pose de PTH et PTG est une des activités majeures du Département de l'Appareil Locomoteur du CHUV (DAL-CHUV), avec respectivement 282 PTH et 218 PTG posées en 2019. Dans le service comme au niveau Suisse, les durées de séjours suivent une tendance marquée à la diminution pour ce type d'opération. Elles sont ainsi passées respectivement de 7.6 à 6.5 jours pour les PTH et de 7.8 à 6.3 pour les PTG, entre 2015 et 2018 au niveau suisse (1). Les durées médianes du CHUV non ajustées aux comorbidités étaient supérieures d'un jour la norme suisse en 2017, tant pour les PTH que pour les PTG. Il est probable que la tendance à la baisse des durées de séjour va se poursuivre, vu l'a des pratiques, la pression sur les coûts de la santé, le virage ambulatoire et les durées de séjour encore relativement longues en Suisse en comparaison internationale.

Le raccourcissement des durées de séjour implique de repenser la prise en charge périopératoire, qui précède et suit immédiatement l'intervention, afin d'assurer une bonne préparation du patient et un suivi postopératoire adéquat. Dans ce contexte une réflexion est en cours au DAL concernant l'intérêt de rééducation périopératoire. Ainsi, une séance d'information préopératoire en groupe a été mise en place afin de renseigner les patients concernant l'intervention, sa préparation et ses suites. De plus, un groupe de travail (F. Luthi, R. Philippossian, C. Pichonnaz) a été mandaté pour définir l'état des connaissances scientifiques sur les prises en charge préopératoire de rééducation des patients opérés d'une PTH ou PTG, dans le but de poser les bases scientifiques des interventions de préparation à l'opération qu'il est prévu d'introduire au DAL dans le futur.

Développement, techniques de soins et biotechnologies

PERRET Nicolas - Requérant principal , PICHONNAZ Claude - Expert scientifique, GORET Agathe - Coordinatrice

HES-SO Rectorat

La perte de force du membre inférieur apparaissant après un AVC limite l'autonomie du patient dans sa participation aux activités de la vie quotidienne, notamment ses performances à la marche. En phase subaiguë, il est difficile d'implémenter un programme de renforcement car la faiblesse empêche la réalisation des exercices en respectant les paramètres recommandés Cette limite peut être dépassée en utilisant des dispositifs robotiques spécifiques, qui permettent d'adapter l'effort fourni en fonction des capacités du patient. De plus la motivation peut être améliorer par l'utilisation de feedback ou de jeux incitatifs. Cette étude pilote vise à obtenir des données préliminaires sur l'effet d'un entrainement de la force des membres inférieurs avec un dispositif robotique assis chez des patients en phase subaiguë après un AVC en vue d'une future étude randomisée de plus grande ampleur. Elle vise à évaluer le taux de recrutement, l'applicabilité et les ressources pour la mise en 'uvre ainsi que la tolérance des patients au programme d'entrainement.

HES-SO - Haute école spécialisée de Suisse occidentale - Rectorat

Développement, techniques de soins et biotechnologies

MASSET Jennifer - Requérante principale, PICHONNAZ Claude - Co-requérant, GREPPIN Christophe - Co-requérant

CHUV - Centre Hôspitalier Universitaire Vaudois - Département de l'appareil locomoteur, HEIG-VD - Haute Ecole d'Inglnieurie et de Gestion Vaud, UNIL - Université de Lausanne

Face à la réduction du temps d’hospitalisation, l’implication du patient dans sa rééducation a pris de l’importance. De plus, la crise du coronavirus met en évidence le potentiel des technologies numériques pour les patients, les thérapeutes et les futurs professionnels de la santé. MyRehab@Home vise à développer une application mobile permettant aux patients avec une prothèse totale de genou de réaliser à distance une partie du programme de rééducation de façon autonome. Le principe repose sur l’utilisation de capteurs inertiels mesurant les mouvements du patient avec un système de biofeedback visuel en temps réel. Le patient réalise des exercices de rééducation sous forme de jeux. La liste des exercices est établie en concertation avec le physiothérapeute pour assurer une rééducation progressive et personnalisée. Le produit sera développé en interaction entre patients, thérapeutes et développeurs afin de tester sa faisabilité d’un point de vue clinique et de candidater à une bourse Innosuisse en 2022.

Fonds de la Recherche Médicale de la SUVA

Chronicité : promotion de la santé, prises en charge et réinsertion

MBARGA Josiane - Requérante principale, PICHONNAZ Claude - Co-requérant, FOLEY Rose-Anna - Co-requérante, ANCEY Céline - Co-requérante, LUTHI François Clinique Romande de Réadaptation (CRR) et CHUV - Co-requérant, FAVRE Christine Clinique Romande de Réadaptation (CRR) - Co-requérante, RIBEIRO Carla Alexandra - Collaboratrice

SUVA - Caisse Nationale suisse d'Assurance en cas d'accidents (CNA)

Dans le champ biomédical et clinique, de nombreuses études ont exploré comment les individus souffrant de douleurs chroniques gèrent leurs activités. À travers l’usage de questionnaires, trois patterns d’activité ont été identifiés à savoir : l’évitement, la modulation et la persistance. Plusieurs recherches ont été conduites pour étudier ces patterns, leurs interrelations ainsi que leurs associations avec les facteurs psychosociaux.

En revanche, les stratégies personnelles adoptées par les individus pour gérer leur activité restent peu connues. Cette étude se propose d’investiguer la relation que les personnes, ayant subi un traumatisme orthopédique et présentant des douleurs chroniques consécutives, entretiennent avec l’activité, afin de découvrir leurs pratiques et leurs stratégies de gestion personnelles. Il s’agira de rechercher les logiques qui les orientent vers un pattern ou vers un autre, et de savoir si ces mécanismes sont fixes, s’ils évoluent ou s’ils changent notamment à la suite d’un programme de rééducation. Une meilleure compréhension des processus qui sous-tendent les pratiques de gestion de l’activité permettra aux professionnels d’adapter les approches de réadaptation et d’accroître l’efficience des interventions.

Cette étude qualitative combine plusieurs caractéristiques qui contribuent à son originalité. Centrée sur le point de vue des patients, elle est basée sur l’analyse de données complémentaires issues d’observations d’ateliers professionnels et d’entretiens semi-directifs avec les personnes participant au programme de rééducation de la Clinique Romande de Réadaptation (CRR) à Sion. De plus, elle fait appel à une approche interdisciplinaire, qui allie les compétences de chercheurs issus des sciences humaines et sociales, de la physiothérapie et de la médecine physique ce qui favorise la mise en relief de réflexions pertinentes tant d’un point de vue théorique que pratique. Enfin, elle est longitudinale, ce qui permettra d’explorer la persistance des pratiques de gestion de l’activité une année après la participation au programme de rééducation.

Détail du projet sur snf.ch.

FNS - Fonds National Suisse - PNR

Pratiques professionnelles et interprofessionnelles en santé

SCHOEB MEZZANOTTE Veronika - Requérante principale , GREPPIN-BÉCHERRAZ Camille - Requérante principale , PICHONNAZ Claude - Collaborateur, STAFFONI Liliana - Co-requérante, BIANCHI Monica SUPSI - Collaboratrice, KNUTTI Isabelle (Anciennement HESAV) - Assistante

Introduction : La collaboration dans la santé a pris de plus en plus d’importance. Cela paraît évident en ce qui concerne la façon dont les réunions interdisciplinaires et le travail en équipe ont lieu et comment ce travail collaboratif est accompli dans le cadre des services de santé. Pourtant, nous en savons très peu sur les institutions /contextes dans lesquels la collaboration interprofessionnelle est régulièrement pratiquée et comment les professionnels de la santé interagissent dans des situations de collaboration lorsqu’un soin direct doit être apporté au patient. L’objectif de cette étude est d’investiguer où, quand et comment les cliniciens collaborent les uns avec les autres dans le soin clinique au patient.
Méthodes : Dans la première phase de l’étude, des entretiens, des focus groupes et des questionnaires seront menés avec des éducateurs clinique dans des institutions francophones, germanophones et italophones ainsi qu’avec des coordinateurs pour le placement clinique dans les HES et universités (HES-SO, BFH, ZHAW, SUPSI) afin (a) d’identifier le cadre clinique dans lequel les pratiques collaboratives ont lieu régulièrement (p.ex des hôpitaux de réadaptation, services pédiatriques de longue durée) et (b) pour décrire les pratiques collaboratives telles qu’elles sont perçues par ces acteurs clés. Les interviews et les focus groupes seront analysés qualitativement. Basé sur l’analyse produite par cette première phase du projet, 40 patients / clients dans quatre ou cinq institutions seront filmés lors de situations de collaborations interprofessionnelles. Nous avons planifié d’inclure des professionnels avec différents niveau d’expérience (étudiants, novices, experts) pour voir comment les participants des différentes catégories gèrent les exigences de la pratique collaborative et pour identifier quelles ressources interactives (verbale, corporelle) ils déploient.
La transcription et l'analyse des enregistrements seront effectuées en utilisant l'analyse de conversation. L'analyse de conversation met en lumière les processus, plutôt que les résultats des interactions. La troisième phase de notre étude inclut des interventions de transfert de connaissance visant tant le cadre de la pratique professionnelles que la formation (workshop, interventions pédagogiques).
Résultats attendus : Les résultats de ce projet aideront à comprendre en quoi consiste la collaboration interprofessionnelle dans le contexte des soins et à identifier les compétences interactives particulières exigées pour la réussite de sa réalisation

HES-SO - Haute école spécialisée de Suisse occidentale - Commission scientifique du domaine santé

Pratiques professionnelles et interprofessionnelles en santé

PICHONNAZ Claude - Requérant principal, FOLEY Rose-Anna - Co-requérante, MBARGA Josiane - Co-requérante, ANCEY Céline - Collaboratrice

CHUV - Centre Hôspitalier Universitaire Vaudois

Les recommandations cliniques concernant la lombalgie chronique non spécifique préconisent que la rééducation soit conduite selon une approche bio-psycho-sociale. Cependant les dimensions psychologiques et sociales ont pour l’instant été relativement peu étudiées dans ce contexte, bien qu’elles soulèvent des enjeux importants pour les patients et pour les professionnels. En particulier, les connaissances relatives aux attentes des patients vis-à-vis de la physiothérapie sont peu développées dans le contexte de la lombalgie chronique, alors que les recommandations de bonne pratique préconisent de les prendre en compte. Une étude sur l’expérience des patients produira des connaissances sur le point de vue de la personne malade, la manière de percevoir les physiothérapeutes et sur le rôle qui leur est attribué. Par conséquent, le but de cette étude est d’explorer l’expérience des patients lombalgiques chroniques afin de mettre en évidence leurs attentes envers la physiothérapie en tant que service et envers les physiothérapeutes en tant que personnes. Nous suivrons une approche socio-anthropologique interprétative et critique basée sur des entretiens avec des patients et des observations effectuées durant un programme de rééducation intensive de la lombalgie chronique. Les résultats contribueront à améliorer les soins délivrés en facilitant l’intégration des aspects psycho-sociaux liées aux attentes des patients.

Fonds National Suisse

Développement, techniques de soins et biotechnologies

PICHONNAZ Claude - Requérant principal, ANCEY Céline - Collaboratrice, CHRISTE Guillaume - Collaborateur

CHUV (Centre Hôspitalier Universitaire Vaudois) - Département de chirurgie orthopédique et traumatologie

Introduction Les physiothérapeutes et médecins disposent de différents moyens pour évaluer l'impact des affections de l'épaule sur son utilisation dans la vie courante. Parmi ces moyens, on trouve de nombreux questionnaires, que le patient remplit lui-même afin d'évaluer par exemple la douleur, la mobilité de l'épaule ou les répercussions sur les activités de la vie quotidienne. Ces données subjectives sont évidemment très importantes, mais il manque en association un élément objectif d'évaluation de l'état de l'épaule. De précédentes études ont montré qu'un test simple, basé sur l'analyse de deux mouvements de l'épaule par des capteurs, permet de suivre efficacement l'évolution du patient. Cependant, des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer le degré de fiabilité et de précision de ces nouveaux tests.

Objectif Cette étude visera à évaluer la qualité des mesures obtenues lors d'un test de la fonction de l'épaule basé sur l'analyse par capteurs de deux mouvements essentiels du bras (mettre la main dans le dos et lever le bras).

Méthode Des patients présentant des pathologies courantes de l'épaule et des volontaires sains participeront à l'étude. Deux évaluateurs mesureront chacun deux fois les mouvements de l'épaule des participants et leur demanderont de remplir des questionnaires en relation avec la fonction de l'épaule. Cette procédure sera répétée deux fois à 6 mois d'intervalle. Ceci permettra de chiffrer la fiabilité des mesures et leur évolution dans le temps, ainsi que d'établir une norme de référence. Les résultats des questionnaires et des mesures par capteurs de mouvement seront comparés.

Résultats attendus Idéalement, les résultats des mesures par capteurs devraient être proches quel que soit !'évaluateur, et le test devrait être capable de refléter correctement l'évolution dans le temps de l'état du patient. En outre, les personnes ayant des problèmes d'épaule devraient avoir un résultat clairement différent des personnes saines.

Impact des résultats Les résultats de cette étude permettront de savoir si une mesure simple, effectuée avec des capteurs de mouvement, produit des résultats de bonne qualité. Le cas échéant, ceci facilitera l'évaluation de la fonction de l'épaule en clinique et en recherche. Ceci contribuera à déterminer plus précisément le degré d'atteinte du patient et son évolution dans le temps. Ces résultats ont une importance pour évaluer correctement les patients en consultation et pour évaluer l'efficacité des traitements dispensés.

Pratiques professionnelles et interprofessionnelles en santé

CURRAT Damien - Collaborateur

CHUV - Centre Hôspitalier Universitaire Vaudois - Département de l'appareil locomoteur, HEIG-VD - Haute Ecole d'Inglnieurie et de Gestion Vaud

Le drainage lymphatique est préconisé par plusieurs auteurs et est occasionnellement pratiqué dans la période postopératoire immédiate chez les patient-e-s opéré-e-s d'une PTG.

HES-SO - Haute école spécialisée de Suisse occidentale

PICHONNAZ Claude - Requérant principal , CURRAT Damien - Collaborateur

Fondements 
La recherche sur l’œdème postopératoire consécutif à la chirurgie prothétique du genou est peu développée, notamment en raison de l’absence d’une méthode de mesure adaptée. Une collaboration entre physiothérapeutes et ingénieurs a permis de développer et valider une méthode de mesure innovante et facilement applicable. Les physiothérapeutes ont identifié un besoin clinique, les ingénieurs ont apporté leur savoir technologique, et l’équipe a conjointement élaboré le protocole de mesure et effectué l’étude de validation.


Introduction 
La bioimpédance est fréquemment utilisée pour évaluer l’œdème par l’analyse d’un signal électrique passant au travers du corps, en extrapolant la résistance théorique à une fréquence égale à zéro (R0). La mesure s’avère fiable et rapide, mais n’a jamais été appliquée et validée pour l’évaluation de l’œdème en chirurgie orthopédique.


Objectif 
L’objectif de l’étude est de valider la mesure de l’œdème du membre inférieur par bioimpédance, chez des patients ayant bénéficié d’une prothèse totale de genou (PTG).

Questionnement 
Après nous être assurés de l’absence d’influence de l’implant métallique de la PTG sur la mesure, nous nous questionnions sur la validité et la fiabilité des mesures de bioimpédance dans ce contexte.


Méthodes 
Deux évaluateurs ont mesuré à tour de rôle et à deux reprises successives l’œdème chez 24 patients opérés d’une PTG, à trois temps différents (préopératoire, J+2, J+8). L’œdème a été évalué par bioimpédance (R0) et par conversion en volume de mesures centimétriques du membre inférieur (MI). Nous avons calculé le ratio moyen des MI pour chaque méthode. Nous avons évalué la reproductibilité intra- et inter-observateurs de la bioimpédance (coefficient de corrélation intraclasse, CCI) et la corrélation entre méthodes (Spearman).


Résultats 
Le ratio moyen opéré/sain du volume des MI est de 1.04 (SD ± 0.06) en préopératoire, 1.18 (SD ± 0.09) à J+2 et 1.17 (SD ± 0.10) à J+8. Le ratio sain/opéré des MI de R0 est de 1.04 (SD ± 0.07) en préopératoire, 1.51 (SD ± 0.22) à J+2 et 1.65 (SD ± 0.21) à J+8. En préopératoire, à J+2 et J+8, les CCI tous supérieurs à 0.95 pour la reproductibilité intra- et inter-observateurs de la bioimpédance. La corrélation entre méthodes est de 0.71 en préopératoire, 0.61 à J2 et 0.33 à J8.


Analyse et conclusion 
La variation du ratio des MI entre les temps préopératoire, J+2 et J+8 est plus marquée pour R0. La mesure de bioimpédance bénéficie d’une excellente reproductibilité intra- et inter-observateurs. L’évolution dans le temps de la corrélation entre méthodes peut être expliquée par l’influence potentielle de facteurs confondants sur R0 (modification de la composition liquidienne) et par l’influence de l’atrophie musculaire postopératoire sur la mesure de volume. La collaboration physiothérapeutes-ingénieurs a permis le développement et l’évaluation d’une nouvelle méthode de mesure.
Les résultats clarifient l’intérêt et les limites de la bioimpédance pour mesurer l’œdème postopératoire. La plus-value de la collaboration réside dans l’association du regard critique des ingénieurs sur les aspects techniques et l’analyse des données, et du regard des cliniciens sur la pertinence et la
signification clinique des résultats.

FNS - Fonds National Suisse - DORE

Pratiques professionnelles et interprofessionnelles en santé

SCHOEB MEZZANOTTE Veronika - Requérante principale, PICHONNAZ Claude - Co-requérant

Introduction
L’élaboration d’objectifs thérapeutiques en partenariat avec le patient s'inscrit dans une démarche qui vise à impliquer le patient dans la prise en charge. Un effet bénéfique est attribué à cette approche par rapport à la fonction et la satisfaction. Un outil développé à cette intention est le Goal Attainment Scaling (GAS). Son efficacité n’a jamais été évaluée en orthopédie. , influence la qualité de vie, les résultats fonctionnels et la satisfaction. en partenariat avec le patientLe but de l’étude est d’évaluer si l’élaboration des objectifs L’objectif est de comparer une approche traditionnelle avec une approche centrée sur le patient en utilisant le GAS pour l’élaboration des objectifs thérapeutiques.

Méthodes
Etude cohorte randomisée. Phase 1 : les patients consentants avec des problèmes ligamentaires du genou ou une lombalgie sont traités par les physiothérapeutes du Groupe Contrôle (C) ou du Groupe Intervention (Groupe A). Des questionnaires sont remplis avant et après le traitement ainsi qu’à 3 et 6 mois : Qualité de vie (EQ-5D), Fonction (Lysholm-Tegner ou Echelle de Québec), Satisfaction, Patient Specific Functional Scale (PSFS) et un questionnaire socio-démographique. Phase 2 : Après 10 heures de formation à l’approche GAS, les 4 physiothérapeutes du Groupe A poursuivent la prise en charge de patients (Groupe B). Les t-tests, Wilcoxon et Mann-Whitney-U sont utilisés pour comparer les résultats entre les groupes (a=0.05; SPSS 15.0).

Résultats
119 patients sont inclus, dont 69 patients qui présentent des pathologies ligamentaires du genou (âge :30.9 +/- 11.2 ; BMI : 23.8 +/- 2.8) et 50 patients avec une lombalgie (âge :.43.5 +/- 12.2 ; BMI : 24.4 +/- 5.8). Les résultats fonctionnels des deux populations se sont améliorés de manière significative après le traitement (p=0.000), ainsi qu’à 3 et 6 mois pour les patients avec des problèmes de genou (p=0.002). Il n’y a pas de différences significatives à relever entre les Groupes A, B et C. Les patients lombalgiques évoluent moins positivement, mais tous sont aussi satisfaits de la prise en charge (51.1 +/- 7.7 vs. 52.8 +/- 5.1 ; NS).

Discussion et conclusion
La procédure GAS ne semble pas changer fondamentalement l’interaction entre patient et physiothérapeute. Peut-être que l’approche centrée sur le patient n’est pas toujours adaptée à la situation, ou que les outils de mesure ne sont pas suffisamment sensibles. Les patients lombalgiques et les patients avec des problèmes de genou ne bénéficient pas de l’approche GAS. Il faut encore investiguer quels sont les facteurs de l’interaction qui influencent les résultats de la prise en charge en orthopédie.