CORDEY Michael

FNS - Fonds National Suisse - Division I Sciences humaines et sociales, HES-SO - Haute école spécialisée de Suisse occidentale

Santé mentale, Pratiques professionnelles et interprofessionnelles en santé

SCHAUB Corinne - Requérante principale, ALEXANDRE BONACINA Kétia - Collaboratrice, MARCHAND Pauline - Collaboratrice, BERNA RENELLA Chantal CHUV (CEMIC) - Partenaire, MONTERRUBIO PACHE Margarita - Collaboratrice, VONLANTHEN Julien - Collaborateur, CORDEY Michael - Collaborateur, STANTZOS Alexia Département de psychiatrie (DP-CHUV/SPN) - Partenaire

Ce projet est à situer dans le contexte du développement de l'intégration d'approches de médecine intégrative et complémentaire (MIC) dans les soins des hôpitaux psychiatriques de Suisse romande. L'organisation et l'intégration des MIC dans les services de soins est très hétérogène selon les hôpitaux et met parfois en péril la continuité des soins en MIC des patients lorsqu'ils sont déplacés dans d'autres unités. Il est donc nécessaire de comprendre en quoi l'intégration des MIC dans les pratiques cliniques est tributaire des impératifs des contextes hospitaliers spécifiques et quel est l'intérêt que les cadres (professionnels et administratifs) et les professionnel.le.s de santé portent à ces nouvelles pratiques.

Cette étude répond à la demande des établissements psychiatriques des cantons romands (VD, GE, NE, VS, FR, Jura bernois) d’identifier leurs ressources, besoins et obstacles en rapport avec l’intégration des approches de médecine intégrative et complémentaire (MIC) dans leurs propres contextes. Ce projet s’appuie sur notre étude exploratoire dans laquelle nous avons développé un questionnaire basé sur la théorie adaptée des comportements interpersonnels de Triandis (TCI). Notre but général est d’explorer les interactions entre les facteurs psychosociaux individuels et les spécificités des environnements institutionnels concernant l’intégration des MIC dans la pratique clinique des professionnel.le.s de santé en psychiatrie. Nos objectifs sont de 1. Décrire les pratiques actuelles de MIC des professionnel.le.s de la santé impliqués ainsi que leurs perceptions des bénéfices et risques liés aux MIC, des barrières et facilitateurs à l’intégration des MIC dans leurs pratiques cliniques. 2. Confirmer le modèle théorique résultant de notre étude exploratoire 3. Déterminer le rôle des facteurs psychosociaux et des facteurs démographiques sur l’intention des professionnel.le.s de santé d’intégrer les MIC à leurs pratiques habituelles 4. Comprendre comment la dynamique entre les aspects individuels et institutionnels joue un rôle de barrière ou de facilitateur à l’intégration des MIC dans les pratiques cliniques des professionnel.le.s de santé mentale. Méthode : Devis concurrent intégré de méthode mixtes Quant-Qual. Le volet quantitatif permettra de répondre aux objectifs 1, 2 et 3. Le questionnaire sera administré à l’ensemble des professionnel.le.s de santé des hôpitaux psychiatriques participant à l’étude. Le volet qualitatif permettra de répondre à l’objectif 4. Des entretiens semi-directifs seront réalisés auprès d'administrateurs et de gestionnaires clés des hôpitaux, auprès de professionnel.le.s de santé ayant des responsabilités administratives ainsi qu’auprès de professionnel.le.s de santé travaillant dans services de soin. Retombées attendues : La mise en lumière de la dynamique entre des informations issues de données psychosociales individuelles et celles provenant des contextes hospitaliers permettra d’identifier la dynamique de la complexité des multiples facteurs individuels et sociaux en jeu dans l’intégration des MIC dans les hôpitaux psychiatriques romands. Cette approche pourra amener de nouvelles lumières et pistes d’action dans ce champ