Adresse de correspondance
Av. de Beaumont 21
1011 Lausanne
Biographie
Patricia Perrenoud est professeure associée à HESAV. Sage-femme de formation initiale, Patricia Perrenoud est devenue socio-anthropologue. Ses recherches et domaines d’expertise concernent les savoirs issus de l’expérience et les inégalités sociales en santé périnatale qu’elle explore avec des méthodes qualitatives. Au cours de sa thèse de doctorat, Patricia Perrenoud a montré l’étendue des savoirs expérientiels à partir d’une ethnographie réalisée auprès de sages-femmes indépendantes. L’originalité de ce travail est de montrer l’étendue de l’adaptation des praticiennes à leurs circonstances de travail. Par exemple, les savoirs construits se modifient selon la zone géographique couverte par les sages-femmes et les types de famille rencontrées au court de l’activité. Patricia Perrenoud dirige actuellement une recherche financée par le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique portant sur les usages des technologies de l’information et de la communication par les (futures) mères immigrantes. Cette recherche conduite en collaboration avec Caroline Chautems et Christelle Kaech met en évidence les multiples fonctions du téléphone portable dans la vie des (futures) mères, ainsi que les ressources que celles-ci utilisent pour s’informer. Patricia Perrenoud est responsable de plusieurs modules dans le Master Européen en sciences sages-femmes et dans le Master en santé. Elle enseigne régulièrement dans la filière sage-femme.
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Enseignements
Inégalités sociales, Recherche qualitative, Socio-anthropologie
PERRENOUD Patricia
Projets de recherches
Les "violences obstétricales" des controverses aux prises en charge : mobilisations, savoirs, expériences.
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Usages, expériences et besoins de femmes migrantes en regard des nouvelles technologies de l’information et de la communication autour de la période de la naissance
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Infos
Politiques publiques, cadre juridique et santé
FNS - Division I
Description
Dans les années 2000, en Amérique latine, les mobilisations de femmes à propos de mauvais traitements subis en salle d'accouchement se structurent autour du qualificatif de « violences obstétricales ». Les militantes s'efforcent, notamment, de relier juridiquement ces violences à l'ensemble de celles que subissent plus généralement les femmes. En quelques années, cette mobilisation se diffuse d l'échelle internationale, y compris en Suisse. Le changement est important dans l'histoire des luttes féministes qui s'étaient peu intéressées jusqu'ici aux expériences de maternité. Dans le même temps (2015), l'organisation Mondiale de la Santé publie une déclaration remarquée qui fait de la prévention et de l'élimination des mauvais traitements pendant la naissance une priorité de santé publique. Si un consensus existe sur l'existence du problème et son importance, la définition, les causes et les moyens de répondre aux violences obstétricales suscitent de vives controverses. Pourtant, ces controverses ont eté très peu explorées. Les savoirs juridiques, médicaux, scientifiques et politiques mobilises pour cadrer et qualifier ce problème n'ont pas fait l'objet d'une analyse spécifique. Les perspectives des différents acteur.rices (professionnel.les/parturientes/institutions) ont également été peu croisées. Enfin, certains contextes sociaux et culturels -- tels celui des pays a haut revenu en général et de la Suisse en particulier - ou certains points de vue - tels celui des femmes minorisées -, ont été peu investigués et demeurent méconnus. Ainsi, les « violences obstétricales », comme fait social, scientifique et public, restent à explorer dans leur complexité. Notre projet propose de combler ces lacunes en mobilisant une approche à l`intersection de la socio-anthropologie de la santé, des 'études génie et des 'études des sciences et des techniques. Il vise à cartographier les différents savoirs produits et ignorés dans cette mobilisation afin de contribuer à l'analyse d'une part des mouvements sociaux, et d'autre part, de la médecine. L'enquête est organisée en trois axes qui déploient des méthodes et perspectives complementales et croisent les points de vue. Le premier axe consiste à réaliser une analyse de controverses sur la base d'un recueil documentaire et d'entretiens avec des expert.es. Cet axe retracera les qualifications concurrentes des violences obstétricales et rendra compte des types d'acteurs et de savoirs qui s'expriment et se constituent dans cette controverse. Le deuxième axe repose sur une ethnographie des dispositifs de prise en charge des violences obstétricales dans les milieux du soin et de la formation des professionnel.les de santé en Suisse romande. Il décrira les types de savoirs et d'instruments sur lesquels ces dispositifs s'appuient et participent à (re)configurer. Le troisième axe porte sur les expériences et problématisations des femmes elles-mêmes, et notamment des points de vue qui peinent à émerger dans le débat public et scientifique. Au moyen d'observations dans des groupes de paroles associatifs et d'entretiens avec des femmes aux profils variés, il vise à rendre compte de la construction de savoirs militants et expérientiels, mais aussi de la marginalisation de certaines expériences des soins obstétricaux. En analysant les différents savoirs et expériences mobilises, produits ou ignorés dans le débat autour des violences obstétricales, notre recherche contribuera d'une manière novatrice aux travaux sur la médecine et la santé reproductive, sur le mouvement féministe, ainsi que sur I `étude des violences faites aux femmes. Nos résultats auront une portée aussi bien académique qu'appliquée, offrant un matériel fondamental aux professionnel.les de santé comme aux acteur.rices réflexif de l'action publique.
Infos
FNS - Fonds National Suisse - Division I Sciences humaines et sociales
Pratiques professionnelles et interprofessionnelles en santé
Description
Internet, réseaux sociaux, et applications mobiles : des technologies de l’information et de la communication (TIC) qui sont devenues parties intégrantes de l’expérience sociale. Autour de la naissance, ces moyens sont utilisés par les (futurs) parents pour s’informer ou se relier à leurs proches ou leurs pairs.
Les études réalisées dans les pays anglo-saxons sur l’utilisation des TIC autour de la naissance montrent deux tendances :
1. Les TIC tendent à rassurer les (futurs) parents par l’information et les moyens d’auto-surveillance qu’ils dispensent. Ces outils numériques permettent aussi de maintenir et d’établir des liens sociaux, participant d’un soutien aux parents, notamment ceux qui vivent des situations particulières ou appartiennent à des groupes minoritaires.
2. L’utilisation des TIC comporte certaines limites. Les applications mobiles incitent les parents à s’autosurveiller d’avantage, renforçant la peur du risque autour de la grossesse et contribuant à la pression sociale exercée sur les femmes à cette période. Les « apps » transmettent par ailleurs une vision stéréotypée des mères et des pères. Enfin, ces moyens sont rarement construits par des professionnels de la santé et peuvent diffuser des informations erronées ou dépassées.
3. Notre étude socio-anthropologique se centrera sur l’utilisation des TIC par des femmes dites migrantes et/ou allophones. En Suisse, comme dans les autres pays à haut revenu, ces femmes ont une moins bonne santé et un moindre accès à l’information – celle-ci n’étant souvent pas traduite et rarement disponible sur des supports audio-visuels. De premières recherches faites à l’étranger, montrent que les femmes migrantes utilisent elles-aussi les TIC pour conserver et établir des liens sociaux et pour s’informer. Suivant leurs situations sociales et leurs moyens d’accéder au matériel informatique nécessaire, l’utilisation des TIC varie a priori considérablement pour ces actrices sociales.
L’étude débutera à l’automne 2018 pour une durée de 16 mois, après avalisation par le comité d’éthique compétent. L’équipe de recherche enquêtera auprès de (futures) mères, d’interprètes communautaires et de professionnels de la santé et du social en utilisant une triangulation de méthodes qualitatives.
Les résultats visent à mieux cerner le rôle et le potentiel des TIC – ainsi que leurs inconvénients – dans la vie des femmes et dans la relation entre professionnels et familles, ceci en regard du public considéré.
PERRENOUD Patricia
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