Aux côtés de l’AVASAD pour faire évoluer un modèle de soins pour les infirmier·es petite enfance et en milieu scolaire
C’est un partenariat qui dure depuis 2016, pour accompagner en profondeur la définition et l’implémentation d’un modèle de soins partagé. L’ambition : se donner une culture qui puisse guider la pratique des professionnel·les. « Un modèle de soins, c’est plus qu’une simple approche théorique, explique Gora da Rocha, Professeure à HESAV et Doyenne de la filière Soins infirmiers, en charge du projet. C’est à la fois une philosophie de la santé et une posture professionnelle. Cela détermine directement et concrètement les pratiques au quotidien ».
Implémenter un modèle de soins
La prestation a commencé par un travail de diagnostic participatif. Une première étape a consisté à former les responsables infirmier·es des unités concernées aux différents modèles de soins, pour en saisir les enjeux et les forces. « Avec les équipes cadres, nous avons ensuite choisi celui qui correspond le mieux à chaque unité, raconte Gora da Rocha. Cette réflexion s’est appuyée sur des cas pratiques, pour tester les modèles. »
L’implémentation du projet s’est poursuivie par la formation des équipes infirmières, notamment des praticien·nes formateur·ices. Il s’agit de faire vivre cette culture en interne, dans les soins, et de la transmettre à la relève. « Aujourd’hui, HESAV reste en accompagnement à travers du coaching pour les cadres, de la supervision pour les infirmier·es. Nous travaillons sur des situations vécues pour relever les défis qui se présentent au quotidien. »
Une occasion pour la recherche
Cette collaboration se présente comme une opportunité pour documenter la plus-value de ces modèles sur les compétences infirmières. « Il s’agit surtout d’évaluer l’impact de ces modèles sur la perception des compétences, commente Gora da Rocha. Permettent-ils de leur donner de la cohérence, de les rendre plus lisibles ? Cela améliore-t-il le soin, la promotion à la santé, la relation ? »
Les premiers résultats montrent déjà le développement d’une identité disciplinaire et l’élaboration d’une posture qui favorise une meilleure compréhension du rôle des infirmier·es. Un nouveau financement vient d’être accordé pour poursuivre les recherches auprès des bénéficiaires des soins. Cela doit permettre d’évaluer plus en profondeur les effets sur la santé de ces modèles. Autant de données qui permettront de faire encore évoluer les modèles de soins, pour la santé de la population. « C’est une habitude à HESAV que de mêler théorie, pratique et recherche, se réjouit Gora da Rocha. Ce cycle vertueux est dans notre ADN. »