Rencontre avec notre nouvelle Directrice générale

Née à Vevey en 1969, Inka Moritz a obtenu son diplôme de physiothérapeute en 1991 et a pratiqué son métier plusieurs années. Elle a enchaîné avec une Licence en Sciences politiques à l'Université de Lausanne en 1997 et, en 2000, avec un Master en économie et management de la santé. : elle a notamment été Directrice de l'Hôpital orthopédique de la Suisse romande, puis Directrice administrative de deux départements du CHUV. Elle a assumé la fonction de Secrétaire générale du CHUV de 2012 à 2017, avant sa nomination comme Directrice générale de HESAV. Elle est mariée, mère de deux garçons et sportive convaincue.

Qu’est-ce qui vous a motivée à prendre la direction de HESAV ?

C’est une belle mission que de reprendre la direction d’une Haute école qui a énormément évolué au fil des années et qui a maintenant acquis pleinement son statut HES. Je suis une personne curieuse d’esprit qui aime les environnements dynamiques. A HESAV, j’espérais rencontrer des gens qui vont de l’avant et montent des projets. J’ai rencontré les deux ! Comme directrice générale, j’apprécie de pouvoir compter sur des gens spécialisés dans leur domaine, de les faire travailler ensemble, de les fédérer vers un objectif commun. J’ai de l’intérêt pour les visions globales et la gestion d’environnements complexes. Ce premier objectif commun, c’est le Campus Santé, qui projette HESAV dans le futur. C’est un défi tout à fait stimulant.

L’exercice d’un métier de la santé, la physiothérapie, et les Sciences politiques, qui intègrent de la sociologie et de l’anthropologie, sont les deux axes de ma formation. Or c’est la première fois qu’il y autant d’avantages directs à avoir ce double regard. A cela s’ajoute le management, troisième volet de ma formation et de mon expérience. J’avais donc l’expérience du terrain, du management et la vision politique et j’ai maintenant envie de connaître davantage le domaine de la formation tertiaire.

Finalement, le retour à mon école initiale me permet aussi de « boucler la boucle ». Une école a pour objectif la transmission du savoir. L’idée d’œuvrer à former des jeunes à ce bel environnement de la santé dans lequel j’ai fait toute ma carrière ajoute une nouvelle dimension qui me plaît. C’est une magnifique mission dans laquelle je souhaite apporter ma pierre à l’édifice.

Que ressentez-vous après ces premiers mois de découvertes et de rencontres ?

Il est encore tôt pour faire un bilan. Mais j’ai beaucoup de plaisir à découvrir l’institution et la communauté qui la compose. J’ai eu à cœur d’apprendre à connaître et d’écouter chacun et chacune, ce qui fait que les rencontres se sont succédé et se poursuivent. C’était aussi l’occasion de prendre connaissance des thèmes et préoccupations principaux, des points qui fonctionnent et, bien sûr, de ceux que l’on peut améliorer. Cela me donne des pistes de réflexions, en partant des besoins exprimés.

Quels défis souhaitez-vous relever cette année ? Et à moyen terme ?

L’un des premiers sujets qui s’est imposé est le départ de la Directrice de la recherche et des relations internationales, Christine Pirinoli. La transition de plusieurs mois jusqu’à l’arrivée de son-sa remplaçant-e aura un impact sur l’institution et il m’importe que ce changement soit bien accompagné. J’ai notamment mis en place une commission de recrutement qui puisse être représentative. Ce départ est aussi l’occasion de faire le bilan du magnifique niveau atteint par la recherche HESAV en 10 ans. Les résultats sont là pour en témoigner. Sous l’égide de Christine Pirinoli, en 10 ans, la recherche de HESAV a pris un essor considérable et je tiens à la remercier vivement pour son engagement pour notre Haute école.

Le grand chantier – au propre et au figuré – pour le futur de HESAV, c’est bien sûr le Campus Santé qui regroupera toute la Haute école sur les Côtes de la Bourdonnette à l’horizon 2021-2023, avec l’intégration des ergothérapeutes pour compléter la famille des professions de santé HES. Cet ambitieux projet comprend 3 bâtiments – HESAV, le Centre Coordonné de Compétences Cliniques (C4) et des logements pour étudiants. Il s’agira de créer ensemble une communauté de professionnels de la santé sur un Campus tout neuf, ouvert et collaborant avec les partenaires du domaine de la santé, à commencer par ceux du C4 : Haute école de santé La Source, CHUV et FBM.

A l’heure actuelle, nous travaillons à intégrer notre projet HESAV, en tenant compte des besoins des futurs utilisateurs, dans le projet architectural global.

Le projet de Campus Santé est indissociable du Plan de développement de HESAV. Il s’inscrit dans la suite de l’évolution de notre HES. Or, 2022, à l’échelle de ce type de projet, c’est demain. Pour la Haute école, c’est une occasion de montrer ce qu’elle est capable de mettre en place, en tant qu’institution publique autonome et d’augmenter son attractivité. Rappelons-le, HESAV jouit d’une nouvelle autonomie, grâce à la LHEV, depuis 2015. Il est donc temps de la faire jouer pleinement en « ligue HES ». L’autonomie de gestion mérite de passer à la vitesse supérieure et nous devons nous donner les moyens de le faire. Et c’est un exercice pour lequel j’ai de l’expérience pratique.

En résumé, la communauté HESAV a largement de quoi construire son avenir et je suis heureuse de pouvoir y contribuer.

Quelles sont les qualités qu’une Haute école comme HESAV doit avoir ?

J’en ai déjà cité plusieurs. Comme institution de formation, HESAV doit également être capable de s’adapter, de manière régulière, aux besoins des employeurs de nos bacheliers HES. Pour cela, elle doit travailler en réseau avec les institutions de soins et les partenaires politiques tout en restant prête à innover.

Par ailleurs, HESAV est un employeur important avec quelque 230 collaborateurs et veut pouvoir attirer des personnes motivées et compétentes, en leur fournissant les conditions favorables pour remplir leurs missions.