Le dossier électronique des patient.es (DEP) a déjà été adopté par plus de 1500 personnes suivies par le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Cet outil permet de partager des informations sur un.e patient.e pour améliorer la coordination entre les acteur.ices de son parcours de soins. Ce faisant, cette prestation renforce la qualité des soins médicaux et d’accroître l’efficacité du système de santé. Le DEP doit aussi aider les patient.es à développer leurs compétences en matière de santé.
Au regard de ces enjeux, La Haute Ecole de Santé Vaud (HESAV) veut interroger les représentations que les différents publics se font du DEP. Une étude, coordonnée par HESAV et le CHUV, a été ainsi lancée cet été 2023. L’objectif : identifier les leviers pour mieux le promouvoir et améliorer à travers lui l’accès de tous.tes à la santé. La méthodologie couplera analyses quantitatives et qualitatives afin de comprendre l’utilisation actuelle et l’adaptation future du DEP.
Une étude coordonnée par deux institutions majeures de la santé
Le CHUV assure la partie quantitative de l’étude, qui veut analyser le profil des personnes inscrites au DEP. Cette institution, qui compte parmi les 5 hôpitaux universitaires suisses, joue un rôle de pointe d’envergure européenne dans les domaines des soins médicaux, de la recherche médicale et de la formation.
L’étude comporte également un volet qualitatif, mené par la Dre Veronika Schoeb de HESAV. Le département Ra&D est reconnu en Suisse et à l’étranger pour son excellence. Il mène de nombreux projets pour répondre aux besoins de la population et collabore étroitement avec les milieux de la pratique et de la formation. C’est avec cette expertise que HESAV se penchera sur les représentations associées au DEP par les patient.es (qui l’utilisent ou non) et par les professionnel.les de santé : pourquoi l’avoir adopté ou non, quels avantages et inconvénients sont identifiés ?
L’originalité de l’étude est notamment qu’elle compte les personnes qui n’ont pas été intéressées par le DEP. Quelles sont les raisons de ce choix ? L’étude veut ainsi explorer, en plus des motivations à s’inscrire, les craintes, l’indifférence ou l’incompréhension que cet outil soulève. Au-delà de l’applicabilité de l’étude, il s’agit de porter sur les outils numériques un regard critique. Ceux-ci sont de plus en plus présents dans le domaine de la santé. Leur évolution doit toujours rester guidée par le respect des patient.es en prenant en compte les aspects éthiques, juridiques et sociétaux de leurs intérêts et de la santé publique.