Journée mondiale de la physiothérapie 2025 : vieillir en santé grâce à l’activité physique

Physio seniors
Chaque année, le 8 septembre, la Journée mondiale de la physiothérapie met en lumière le rôle essentiel de cette discipline dans la santé publique. En 2025, elle est consacrée au rôle de la physiothérapie et de l’activité physique dans le vieillissement en bonne santé. À HESAV, cette thématique est intégrée de manière transversale tout au long de la formation des étudiant·es en physiothérapie, dans une perspective préventive, thérapeutique et interprofessionnelle.

L’activité physique : un outil central pour bien vieillir

Accessible, sûre et scientifiquement validée, l’activité physique est l’un des piliers de l’intervention physiothérapeutique. Elle permet non seulement de récupérer des fonctions motrices altérées, mais joue également un rôle clé dans la prévention primaire, secondaire et tertiaire des pathologies liées au vieillissement : troubles musculo-squelettiques, maladies cardiovasculaires, neurodégénératives, etc.

Avec l’augmentation de l’espérance de vie et le vieillissement de la population, l’enjeu est clair : maintenir l’autonomie fonctionnelle le plus longtemps possible. C’est là que la physiothérapie, et en particulier l’activité physique adaptée, trouve toute sa pertinence.

Une formation ancrée dans la réalité du vieillissement

À HESAV, plusieurs modules du Bachelor en Physiothérapie abordent directement ou transversalement les thématiques du vieillissement et de l’activité physique :

  • Dès la première année, un module sous la responsabilité de Camille Zwissig, maître d'enseignement, introduit les fondements de l’activité physique pour tous les types de population, ainsi que son importance tout au long de la vie ;
  • Âges de la vie, un module piloté par Anjali Vaswani, maître d'enseignement, s’intéresse spécifiquement au vieillissement de la population ;
  • La prévention est intégrée dès la 1re année, puis développée dans plusieurs cours tout au long du cursus, notamment la prévention des chutes qui sont un réel problème de santé publique;
  • La fragilité, la gestion des maladies non transmissibles et le maintien des capacités fonctionnelles sont abordés dans de nombreux cours;
  • Les domaines neuro et cardio-respiratoire traitent également des besoins spécifiques des personnes âgées dans ces domaines ;
  • Enfin, l’interdisciplinarité est encouragée pour développer des parcours de soins efficaces, permettant ce vieillissement en bonne santé. Cela est notamment abordé dans des cours communs et lors des Journées interprofessionnelles (JIP), organisées chaque année par HESAV.

Le regard d’un spécialiste

Matthieu Gallou-Guyot, physiothérapeute spécialisé dans le vieillissement, rejoindra prochainement l’équipe enseignante de HESAV. Il a notamment soutenu une thèse sur l’usage des exergames personnalisés dans la prévention du déclin cognitivo-moteur chez les personnes âgées.

1. Valoriser la gériatrie

« La gériatrie souffre encore d’un déficit d’attractivité. Il me semble prioritaire de transformer le regard que portent les étudiant·es sur les personnes âgées, et de leur faire découvrir leurs véritables capacités, souvent bien supérieures à ce que l’on imagine.
Pour cela, il serait pertinent de multiplier les occasions de rencontre avec les seniors, afin de mieux comprendre leur vécu au quotidien. Des programmes de patient·es partenaires, par exemple, peuvent jouer un rôle clé dans cette démarche. »

2. Se mettre dans la peau d’une personne âgée

« La gériatrie est une spécialité à part entière. Comprendre ce que l’on peut raisonnablement attendre d’un·e patient·e âgé·e ne s’improvise pas. Il faut pouvoir se représenter leurs capacités réelles, mais aussi leurs limites.
Les kits de vieillissement sont très utiles à cet égard. Ils simulent des restrictions physiques et sensorielles typiques du vieillissement, et permettent aux futur·es professionnel·les de mieux adapter leurs soins, leur communication et leurs attentes. Fragile ne veut pas dire incapable ! »

3. Adapter l’activité physique

« L’activité physique, particulièrement auprès des personnes âgées, ne relève pas de recettes toutes faites. Elle doit être pensée sur mesure.
Cela demande une solide base de connaissances théoriques, un maximum d’outils en poche, une bonne dose de créativité… et surtout, beaucoup de pratique ! »

Conclusion

Les bénéfices de l’activité physique sont aujourd’hui largement reconnus, et les personnes âgées y adhèrent volontiers, souvent motivées à prendre une part active dans leur rééducation. Loin d’être monotone ou standardisée, l’activité physique offre une richesse infinie de formes, d’objectifs et de supports, favorisant l’engagement durable des patient·es.

À travers une approche pédagogique ancrée dans la réalité clinique et une formation interprofessionnelle solide, HESAV prépare des physiothérapeutes conscient·es des enjeux du vieillissement, et pleinement équipé·es pour y répondre.

Pour aller plus loin 

La thématique du vieillissement en santé sera également au cœur du 24e Symposium romand d’ostéopathie et de physiothérapie, intitulé « Bien vieillir, la belle affaire! », organisé par la revue Mains Libres.

Le jeudi 27 novembre 2025 au Centre de Congrès de Beaulieu à Lausanne, physiothérapeutes et ostéopathes se réuniront autour d’un programme mêlant pratique et réflexion sur l’accompagnement dynamique du vieillissement.

Au programme : conférences, échanges sur les enjeux cliniques liés au vieillissement et deux ateliers pratiques au choix en fin de journée, avant un moment convivial de clôture. Une belle opportunité de poursuivre la réflexion sur le rôle central de l’activité physique et de la physiothérapie dans la promotion du bien-vieillir.