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Vivre et vieillir séparé du monde, Stratégies de préservation des Ordres monastiques

Menée sous la direction d'Annick Anchisi en collaboration avec Laurent Amiotte-Suchet, la recherche "Vivre et vieillir séparé du monde, Stratégies de préservation des Ordres monastiques" est subventionnée par le Fond National Suisse de la recherche scientifique (FNS), division 1 sciences humaines et sociales.


Équipe de recherche

  • Annick Anchisi, requérante principale,
  • HESAV Laurent Amiotte-Suchet, collaborateur scientifique, HESAV

Elle s’intéresse aux Ordres religieux catholiques, féminins et masculins, en Suisse romande et en Bourgogne Franche-Comté. N’ayant pas eu à occuper, puis à quitter, des postes dans l’enseignement, les soins ou l’éducation comme c’est le cas pour les Congrégations apostoliques, les membres des Ordres religieux se définissent d’abord par leurs missions historiques : prière, travail et hospitalité. L’âge serait un obstacle momentané à l’aune d’une histoire séculaire et ne relèverait pas d’une dimension identitaire collective prioritaire. Toutefois, le vieillissement de membres de certaines communautés est établi. Pour s’adapter, les façons de faire divergent que l’on soit moines ou moniales, que l’on soit de telle ou telle obédience, que la clôture soit plus ou moins poreuse ou encore que l’on soit au bénéfice ou non de capitaux divers. L’enjeu est important. La spécificité des Ordres attire aujourd’hui des femmes et des hommes ; ce qui est recherché – une vie communautaire auto-suffisante, une spiritualité exigeante, une forme de retrait du monde, etc. – peut être réaménagé suite aux effets de la vieillesse. Si l’idéal communautaire repose sur des vœux de stabilité – chacun et chacune espère vivre et mourir parmi les siens – la vieillesse peut entraîner des transformations.

Quelles stratégies les Ordres religieux (monastiques, érémitiques, mendiants, etc.) adoptent-ils pour faire face à l’avancée en âge de leurs membres ? Opèrent-ils des transformations internes ou sont-ils amenés à créer des alliances avec l’extérieur ? Qu’est-ce qui, au sein de la vie quotidienne, relève des permanences et des impermanences ? C’est à ces questions que la recherche, prévue sur quatre ans, veut répondre. L’enquête privilégie l’approche ethnographique, avec immersion des chercheurs sur le terrain. L’observation in situ sera complétée par la réalisation d’entretiens et la consultation de documents (archives, règles de vie, conventions, etc).

Financement

FNS, Division I

Durée

36 mois