SKUZA Krzysztof Michal

FHNW Fachhochschule Nordwestschweiz

Pratiques interprofessionnelles et communication, Santé mentale

Pineiro Esteban FHNW Fachhochschule Nordwestschweiz - Co-requérant, SKUZA Krzysztof Michal - Co-requérant

Police encounters with people who are emotionally disturbed, experiencing some form of mental health crisis or exhibiting symptoms of mental illness are an important, sensitive and demanding aspect of contemporary police work. Overall, current research indicates that police interactions with persons with mental health problems are tending to increase and that a significant proportion of police work is concerned with welfare incidents and the treatment of vulnerable persons. In crisis situations with emotionally disturbed persons (EDP), police officers are often the first responders, in order to involve psychiatric, medical or social work services in a further step. As a result, they are also assigned the role of a «de facto mental health provider», likely to adopt a «social service approach». With regard to the perception and management of EDP in everyday police work, the state of research provides an ambivalent and unclear picture. On the one hand, there are de-escalated and softer forms of police encounters with EDP, and on the other hand, an authoritarian and repressive use of force, which is accompanied by tendencies to criminalize EDP. Despite the great importance attached to EDP in the police context and the increasing number of international academic studies, we still know little about how police encounters with EDP unfold in situ and how police officers perceive, categorize and assess such encounters in their daily routine work. This research gap is particularly evident with respect to Switzerland, where sociological police research is very sparse.

This project aims to capture and reconstruct the social practices and organizational processes in the field of security policing, with which EDP related issues or mental illnesses are marked, processed and made significant for the further course of everyday police work. The project is designed as an organizational ethnography, informed by ethnomethodology, according to which attributions or distinctions are always situationally produced, charged with meaning and adapted to the police work context. Our attention is therefore focused on the connection between the production of EDP- and mental illness related categorizations and police work processes, which we understand in terms of their reciprocal relationship. Of particular interest here is how other police field-specific differentiations such as criminal, legal, or territorial assignments interfere with EDP related categorizations. Accordingly, the research addresses two levels of organizational activity: On the one hand, categorization practices in interaction situations, especially between police personnel and the EDPs as well as with other professionals and actors (emergency psychiatrists, hospital staff, social workers; but also relatives, neighbors, etc.). On the other hand, the emphasis is on organizational events beyond a direct interaction with addressees: administrative and organizing routines such as intervention planning, log and journal entries, or working arrangements with other organizations (hospital, psychiatric facilities, social work services etc.).

This 42-month comparative organizational ethnography comprises four case studies in different Swiss cantons. In addition to participant observation, four other methodical approaches will be used: semi-standardized expert interviews, ethnographic interviews, document analysis, and focus group discussions. In order to obtain a greater variance of police contexts for the necessary contrasts, we will further contextualize the results of the ethnographic case studies through experts' interviews that will conducted in another 8 to 12 police organizations in different Swiss cantons. The main relevance of the research is to fill the research gap on mental health policing in Switzerland. Our findings on categorization practices in police-EDP encounters will contribute to the state of international research.

SKUZA Krzysztof Michal - Requérante principale , MAGNONI Florine - Collaboratrice

HES-SO Rectorat

Le projet "How to respond to mental health emergencies rn public space? lnternational, multi-disciplinary guidelines. ' s'inscrit dans deux
axes thématiques du Domaine santé de la HES-SO :
1) I'axe thématique " Evolution démographique Santé aux différents âges de la vie, prématurlté, fin de vie, chronicité, migrations,
santé mentale, inégalités sociales, rapports sociaux de sexe, etc. ,.
La prévalence élevée des problèmes de santé mentale dans dans les populat¡ons de l'Amérique du Nord et de I'Europe et la
réduction progressive et universelle du nombre de lits hospitaliers en psychiatrie, a¡nsi qu'une préférence explicite de nombreux
systèmes de santé mentale en faveur des solutions ambulatoires et communautaires sont autant de facteurs qui expliquent la
fréquence en hausse des urgences psychiques dans I'espace public. Dès lors, il convient de mieux connaître la nature de ces
contacts et d'optimiser la manière dont une multipl¡cité des acteurs (infirmiers, ambulanciers, pol¡ciers, travailleurs sociaux, etc.)
deviennent de facto des agents du système de santé mentale pré-hospitalier. Leur collaboration, trop souvent ¡mpromptue,
pourrait bénéficier de guidelines basées sur des éléments empiriques et élaborées dans une logique comparative.
2) I'axe thématique D¡spositifs socio-sanitaires Dimensions économique, organisationnelle, juridique, assurantielle, accès aux soins,
formation des différents professionnel-le-s, etc "
Les réponses à la hausse des urgences psychiques dans l'espace publique, élaborées au sein des différents systèmes sociosanitaires
en Amérique du Nord et en Europe se basentfréquemment sur une intégration des services des urgences
psychiatriques au sein d'autres structures sanitaires (urgences somatiques ou socio-sanitaires) ou encore policières (policesecours).
Ceüe réorganisation des pratiques soignantes, induite par la nature même des défis que posent certaines catégories de
personnes, en I'occurrence I'amalgame de problématiques de santé mentale, de santé somatique et d'enjeux juridiques, voire
d'atteinte à l'ordre public, offre un cas de figure unique. En outre, des corps de police sont de plus en plus souvent chargés de
prendre en charge les urgences psychiques et leurs interventions deviennent de fait une nouvelle voie d'accès aux soins. Ainsi,
une forme de criminal¡sation pré-judiciaire et discrétionnaire des urgences psychiques dans I'espace public se confond avec un
processus plus classique de la pathologisation. Les guidelines qui seront issues de cette recherche sont appelées à devenir un
standard de u bonne pratique " et un outil de formation destiné aux professionnels concernés.

HEdS la Source - secteur recherche et prestations, HES-SO - Haute école spécialisée de Suisse occidentale

Santé mentale

Les proches aidants (PA) en psychiatrie adulte sont porteurs d’un lourd fardeau. Au cours des cinquante dernières années, dans un contexte de désinstitutionnalisation des services psychiatriques, les PA et autres acteurs du système de santé ont été de plus en plus amenés à collaborer avec les cliniciens afin de garantir aux patients une trajectoire thérapeutique approprié. Ainsi, les personnes jadis considérées comme l’une des causes de la maladie psychique (mise en cause étiologique) sont devenues des alliés incontournables des professionnels de la santé mentale. Néanmoins, la volonté affichée du système de santé mentale de maintenir les patients au sein de la communauté et d’intégrer la famille dans le processus des soins, augmente objectivement les responsabilités à la charge des familles et, en conséquence, la pression qu’elles subissent.

Soutenir les PA lors d’étapes particulièrement difficiles de maladie pourrait contribuer positivement à gérer la situation de pénurie des professionnels de la santé. En effet, bien que diverses formes de soutien aient été développées en Suisse au cours des dernières décennies, aucune vue d’ensemble ou étude spécifique n’est actuellement disponible à ce sujet. En conséquence, il est difficile de savoir dans quelle mesure le soutien fourni est adéquat en regard des besoins réels des PA.

Objectifs spécifiques
1. Déterminer le soutien actuellement offert aux PA en psychiatrie en Suisse romande.

2. Identifier les besoins des PA et leurs caractéristiques sociodémographiques.

3. Comparer le soutien disponible et les besoins réels des PA.

Le but général de cette recherche est, d’une part, de mieux comprendre les composants du fardeau porté par une population spécifique et, d’autre part, d’identifier les problèmes rencontrés par les programmes de soutien aux PA et par les professionnels de la santé.



Echantillonnage et collection de données
Des entretiens semi-directifs avec des personnes responsables des associations, des groupes de soutien par les pairs et des activités disponibles pour les PA se focaliseront sur les difficultés en relation avec le fonctionnement concret de ces structures/programmes/activités, et permettront d’en préciser les profils (statistiques descriptives).

Cinq entretiens semi-directifs seront menés pour chaque groupe (quatre groupes de PA et un groupe de professionnels de la santé), ainsi qu’un Focus Group par catégorie de maladie psychique, constitués en référence au concept de la « maladie psychique grave et persistante » (SPMI), en l’occurrence schizophrénie, troubles affectifs, troubles anxieux et autres maladies psychiatriques. En outre, un Focus Group sera réalisé avec des professionnels de la santé mentale.

FNS - Fonds National Suisse - PNR

Santé mentale

SKUZA Krzysztof Michal - Requérant principal, ANSERMET François HUG, UNIGE - Co-requérant, LINDER Audrey - Collaboratrice, JAMMET Thomas (Anciennement HESAV) - Coordinateur

Le présent projet de recherche s’inscrit dans le cadre conceptuel et méthodologique de l’analyse énonciative et vise à une meilleure compréhension des bouleversements de la clinique de l’autisme, ce qui permettra de repenser la communication entre les professionnels et les parents. Nous avons identifié trois scènes énonciatives où l’on peut observer le processus de redéfinition de l’autisme et de sa prise en charge. La première est celle de la légitimité de l’expertise (mobilisant professionnels issus de la psychiatrie et nouveaux professionnels); la seconde est celle de la légitimité de l’expérience (mobilisant parents-militants et certains autistes de haut niveau); enfin, la troisième est celle de la légitimité épistémique entre l’expertise et l’expérience (mobilisant les parents – militants ou non – et leurs enfants d’un côté, et les professionnels de l’autre). Ce projet vise donc à explorer la manière dont ces tensions reconfigurent la clinique de l’autisme en Suisse romande, au travers des questions de recherche suivantes:
1. De quelle manière les ressources discursives socialement disponibles (par ex. le discours biomédical, les discours de la diversité) sont-elles mobilisées par les catégories de profanes (parents, militants, autistes) pour remettre en cause ou pour défendre la validité de l’expertise des professionnels?
2. Pourquoi la confrontation entre l’expérience et l’expertise qui est structurée aux Etats-Unis, au Canada et en partie en France comme un système à trois places (expertises psychiatrique, parentale et autistique) se traduit par un système à deux places en Suisse (expertises psychiatrique et parentale)?
3. Quelles sont les conséquences de ces conflits sur les pratiques soignantes dans le domaine de l’autisme en Suisse romande ?
Afin de traiter ces questions, nous recourons à une méthodologie originale inspirée de l’analyse sociologique des discours et de l’ethnométhodologie, et plus particulièrement de l’analyse énonciative, qui nous permettra d’étudier à la fois le support énonciatif virtuel (blogs, sites et forums de tous les acteurs concernés, ainsi que les médias traditionnels) et les supports énonciatifs «réels» (institutions et associations). Pour ces derniers, la récolte des données se fera au travers de plusieurs méthodes complémentaires, à savoir des observations non-participantes des services prenant en charge des enfants autistes, un enregistrement vidéo des consultations et, après celles-ci, de courts entretiens de restitution avec les professionnels et les familles. Nous compléterons cela par des Focus Groups (FG) avec les familles et les professionnels et des observations au cours de différents colloques, conférences et séminaires publics, qu’ils soient organisés par des institutions en charge de l’autisme ou des associations de patients et/ou de proches.

HES-SO - Haute école spécialisée de Suisse occidentale

Santé mentale

SKUZA Krzysztof Michal - Requérant principal, OPSOMMER Emmanuelle - Co-requérante, LINDER Audrey - Collaboratrice, MARTIN Diane - Collaboratrice, BANGERTER Gilles - Collaborateur

Prévu en deux phases et combinant une méthodologie quantitative et qualitative, ce projet se propose d’étudier la réalité clinique et le résultat de la technique de l’emballement humide (pack) en psychiatrie adulte aigüe qui, en dépit de son implantation de longue durée, n’a jamais fait l’objet d’une recherche rigoureuse autre que par études de cas. En partenariat entre des institutions de soin pratiquant le pack et la Haute Ecole de Santé Vaud, cette recherche appliquée vise à apporter des connaissances fiables dans un contexte où des convictions et des expériences cliniques sont pour l’heure les seuls arguments qui soutiennent la pratique du pack. La première phase de la recherche comportera une étude quantitative rétrospective visant à établir un état des lieux (statistiques descriptives) de la pratique des packs sur les 5 dernières années. Simultanément, une étude transversale qualitative apportera un éclairage sur le vécu subjectif du pack par les patients et les soignants.

A l’issue de la première phase de la recherche, des hypothèses seront formulées et des outils d’évaluation clinique précis seront sélectionnés afin de tester, lors de la seconde phase de l’étude, l’efficacité et l’efficience du pack. Cette seconde phase prendra la forme d’une étude pilote d’essai clinique dont les objectifs sont : (1) tester la faisabilité d’une étude visant à évaluer les effets et l’efficience des emballements humides en psychiatrie adulte ; (2) adapter et valider les instruments de collecte de données et (3) calculer l’échantillon nécessaire pour un futur essai clinique.

L’étude dans son ensemble permettra d’obtenir des données quantitatives qui font actuellement défaut. Par ailleurs, en donnant une large place à la parole et au vécu des patients et des soignants impliqués dans les cures de packs, elle entend rendre compte de la complexité clinique des soins de la psychose et garantir une dimension participative pour les acteurs concernés.
Enfin, les résultats de l’étude rendront possible une investigation quantitative à plus large échelle actuellement impossible en l’absence de données préliminaires.