Les bienfaits de la pratique d’une activité physique régulière durant la grossesse font consensus dans la littérature scientifique. Lorsqu’elle est adaptée, elle contribue à prévenir certaines complications, comme le diabète de la grossesse, le surpoids et la dépression. Il en va bien sûr de même durant la période du post-partum. Dans le cas de la course à pied, décider quand et comment le faire, que ce soit pour s’y initier ou pour reprendre cette activité, ne va pas de soi.
Jeanne Bertuit, Professeure à HESAV en charge du projet, explique : « aujourd’hui, cette décision se prend sur des bases empiriques. Mais cela se fait sans concertation avec la personne concernée ou entre les soignant.es qui l’entourent : gynécologue, physiothérapeute, sage-femme, coach de sport. L’enjeu est de proposer un outil d’aide à la décision informé par toutes les parties prenantes ».
La course à pied en post partum, un choix multifactoriel
Comment s’est déroulé l’accouchement ? Est-ce que la mère allaite ? Et a-t-elle des douleurs, des fuites urinaires ? Pratiquait-elle déjà la course à pied ou une activité physique avant sa grossesse ? Autant de questions pour que l’algorithme propose un des trois programmes mis en place pour la reprise de la course à pied.
« L’algorithme s'appuyera sur une revue de la littérature scientifique. Il prendra également en compte les besoins d'un focus groupe de femmes et les attentes d’une équipe de professionnel.les pluridisciplinaires », complète Jeanne Bertuit. Nous le soumettrons ensuite à un groupe d’une cinquantaine d’expert.es. Ils et elles valideront la pertinence de l’algorithme et de ses programmes d’entraînement.
C'est là une première étape dans le développement potentiel d’une application. Le projet passera par une évaluation de potentiel.les utilisateur.ices, personnel soignant et femmes en post partum, avant de se voir adapter au format mobile. Il contribue en effet à la promotion de la santé par l’activité physique et à faire de chacun.e un.e acteur.ice de sa propre santé. La Commission scientifique Domaine santé HES SO finance ce projet.